Coalition US-Arabie saoudite & Co. : les masques tombent définitivement ?

© AFP 2024 Ahmed FarwanSaudische Streitkräfte
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L’Arabie saoudite, l’un des principaux alliés des USA au Moyen-Orient et au niveau global, s’est une fois de plus démarquée au moment où elle aurait mieux fait de se tenir à l’écart.

Le royaume wahhabite n'a vraisemblablement pas apprécié, en plus de ses revers évidents au Yémen, l'avancée offensive sur tous les axes du territoire national de l'armée gouvernementale syrienne. Sans oublier les récents succès au niveau diplomatique et économique de l'Iran, ennemi juré.

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Pourquoi l'Arabie saoudite n'enverra pas son armée en Syrie
En effet, l'Armée arabe syrienne est à l'offensive aussi bien au nord du pays, dont l'objectif est de prendre le contrôle de la frontière turco-syrienne, qu'au sud dans la région de Deraa et la frontière syro-jordanienne, ainsi qu'à l'est du pays où se trouvent justement les principaux bastions des terroristes de Daech. Devant cette avancée victorieuse et la débâcle des groupes takfiristes, dont ceux soutenus ouvertement par l'Arabie saoudite et le Qatar, l'heure n'est pas à la joie côté occidental et golfiste.

Riyad a donc annoncé l'éventualité d'envoyer des troupes terrestres en Syrie. Une annonce similaire s'en est ensuite suivie de la part des Emirats arabes unis (pays pour rappel ayant participé en 2011 aux côtés de l'OTAN aux bombardements contre la Jamahiriya libyenne). Censés donc par ces manœuvres d'avouer que ceux sur qui ils sont misés en Syrie (y compris les plus « modérés » mais désireux quand même d'établir la charia dans toute la Syrie), sont en train de perdre.

La réaction syrienne ne s'est pas fait attendre. Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a prévenu: « ceux qui rentreront en Syrie sans autorisation reviendront chez eux dans des cercueils », fin de la citation. Ceci étant parallèle au moment où l'état-major du ministère russe de la Défense a annoncé que la Turquie aussi mobilise ses troupes et matériel militaire à sa frontière avec la Syrie (Erdogan étant un autre mécontent des défaites subies par les groupes terroristes soutenus par Riyad, Doha et Ankara).

Riyad prêt à envoyer ses forces spéciales en Syrie - Sputnik Afrique
Riyad prêt à envoyer ses forces spéciales en Syrie
Reste bien sûr le rôle décisif de Washington, sans l'accord de qui il est peu probable que l'Arabie saoudite puisse se lancer dans une opération militaire terrestre en Syrie. D'ailleurs côté saoudien et émirati, les déclarations faisaient directement comprendre qu'ils attendent le feu vert étasunien. Maintenant pour parler des perspectives. Nous avons mentionné précédemment que l'Arabie saoudite aurait beaucoup plus à perdre qu'à gagner en cas d'un conflit sérieux avec l'Iran. Et si l'Arabie saoudite décidait d'envoyer des troupes en Syrie (bien que la déclaration officielle affirme que « c'est pour combattre Daech »), ce sera bien évidemment pour au contraire tenter de sauver ce qu'il reste de leurs substituts takfiristes face à l'armée syrienne. Et si elle le faisait, elle devrait vite faire face en plus des militaires syriens, aux combattants d'élite iraniens et du Hezbollah libanais (dont la présence avec les forces aérospatiales russes est légitime car validée par Damas). Les forces des Saoud n'y tiendront pas longtemps.

Plus que cela, le moment serait extrêmement mal choisi pour la principale concernée: sa campagne contre les combattants houthis au Yémen est déjà au plus mal, ces derniers ne reculent pas et menacent constamment la partie sud du territoire saoudien ayant déjà subi des attaques armées directes. S'enliser donc dans un conflit encore plus radical et en face de forces en présence contre lesquelles elle n'aurait pas beaucoup de chances de tenir, ce serait catastrophique pour l'Etat wahhabite, devant en plus gérer les mécontentements internes, notamment de la minorité chiite.

Il est vrai qu'il sera bien difficile à Riyad et Doha de reconnaitre leur défaite en Syrie après avoir investi des sommes faramineuses dans différents groupes extrémistes. De même qu'il est fort difficile de faire de même aux élites occidentales. Mais reste à savoir s'ils préfèreront s'en limiter là, après avoir tout de même énormément martyrisé la nation syrienne, ou opteront-ils pour un prolongement du conflit en s'embourbant avec les conséquences qui iront avec. On suivra avec attention.

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En tout cas et ce qui est certain, c'est qu'effectivement les masques tombent un à un au sein de cette fameuse coalition US et consorts. Leur objectif n'a jamais été de lutter contre le terrorisme, l'objectif était de détruire un pays arabe multiethnique et multiconfessionnel laïc, y compris en utilisant à ces fins les groupes terroristes coupeurs de têtes. Depuis que ces plans tombent progressivement à l'eau et surtout depuis l'intervention des forces aérospatiales russes, ils ne savent plus à quel diable se vouer (ou damner).

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