La raison de cette initiative réside dans le fait que de nombreux demandeurs d'asile ont besoin de traducteurs coûteux pour les aider à communiquer avec les médecins et les fonctionnaires autrichiens ne veulent pas payer pour les traducteurs, rapporte le site d'actualité en ligne The Local.
Dans le cadre de l'afflux des migrants, les réfugiés reçoivent un bilan de santé. Cependant, les 90.000 demandeurs d'asile enregistrés l'année dernière ont mis une pression énorme sur les ressources autrichiennes en matière de santé.
Les responsables autrichiens ont confirmé qu'ils avaient été ordonnés de ne pas faire attendre les demandeurs d'asile et de leur donner un traitement accéléré.
"La priorité est accordée aux demandeurs d'asile à cause de la question des traducteurs", a affirmé Ralph Luger, représentant de Krankenanstaltenverbund, une association, basée à Vienne, qui gère plus d'une douzaine d'hôpitaux.
Selon Martin Gantner, représentant de l'organisation de bienfaisance Caritas, cela signifie que les demandeurs d'asile ont même la priorité sur les prisonniers ou les personnes handicapées.
Bien que plusieurs réfugiés aient reçu une carte d'assurance sociale, la plupart d'entre eux ne la portent pas tout le temps.
"Sans la carte, nous ne savons pas si la personne est juste de passage ou si elle cherche asile en Autriche, et les frais ne sont pas remboursés sans la carte", a expliqué la porte-parole de l'Association des médecins autrichiens Sarah Schernthaner.
Cette nouveauté a considérablement changé l'attitude des médecins autrichiens. En septembre dernier, près de 500 médecins ont offert leurs services aux demandeurs d'asile. Cependant, depuis lors, leur nombre a été réduit à entre 150 et 200.
L'Autriche est l'un des pays européens qui, au regard de leur population, ont accueilli le plus grand nombre de demandeurs d'asile en 2015. Selon le ministère autrichien de l'Intérieur, de l'immigration, de la gestion des crises et de la protection civile, le pays accueille 500 réfugiés par jour.