La Commission nationale de l'informatique et des libertés (CNIL), la principale autorité dans le domaine de la protection des données personnelles de l'Hexagone, a menacé le plus grand réseau social du monde d'une amende de 150.000 euros, si le géant ne change pas la façon dont il traite les données des internautes, rapporte le journal américain Wall Street Journal.
En particulier, la CNIL a ordonné à Facebook d'informer les personnes qui ne disposent pas de comptes Facebook du fait que leur navigation sur Internet est suivie via des boutons-widgets "j'aime", et de demander d'une façon explicite aux utilisateurs leur consentement à la collecte d'informations sur leurs croyances religieuses, leur orientation sexuelle et d'autres informations sensibles.
Par ailleurs, la commission a exigé de Facebook d'arrêter le transfert des données personnelles aux États-Unis, en vertu de la décision de la justice européenne invalidant l'accord "Safe Harbor" ("sphère de sécurité") qui encadrait le transfert de données personnelles de l'Union européenne vers les Etats-Unis.
Le régulateur français a expliqué qu'il a pris cette décision en raison "de la gravité des violations et le nombre de personnes concernées par les services de Facebook" comptant autour de 30 millions d'abonnés en France.
Ce n'est pas la première fois que le réseau social américain subit des allégations sur la violation des lois sur la vie privée.
Par exemple, en janvier, la Cour fédérale d'Allemagne a jugé que la fonction de recherche d'amis de Facebook, dite "friend finder", viole les lois allemandes sur la protection des données et sur les pratiques commerciales déloyales.