"Le général Christian Piquemal ne comparaîtra pas aujourd'hui à cause de son état de santé", a affirmé le procureur Jean-Pierre Valensi qui précise que les quatre autres personnes qui devaient être jugées avec lui, après avoir participé samedi à ce rassemblement hostile aux migrants, passeront comme prévu en comparution immédiate lundi.
Lundi matin, "le général s'est plaint, il est allé à l'hôpital de Calais et le médecin légiste qui l'a examiné a indiqué que son état de santé était incompatible avec une comparution immédiate devant le tribunal correctionnel", a ajouté cette source.
"C'est un sacré gaillard, pour autant les conditions de garde à vue sont rudes. C'est naturel qu'il cède au bout de 40-45 heures de garde à vue, ce qui devait arriver arriva, le physique a lâché, mais le moral est là et toutes les capacités intellectuelles sont optimales (…), on va avoir du temps pour préparer une défense de qualité", a affirmé Me Hervé Krych, l'un des avocats du général, rapporte l`AFP.
Christian Piquemal, 75 ans, désigné comme ayant eu "le rôle principal" dans cette manifestation interdite, est poursuivi pour "participation à un attroupement qui ne s'est pas dissout après sommation" et les quatre autres personnes pour "port illégal d'armes".
Organisée à Calais à l'appel du mouvement islamophobe Pegida, la manifestation de samedi avait été interdite par les autorités et a été marquée par des échauffourées entre forces de l'ordre et manifestants, qui ont scandé des slogans tels que "on est chez nous!", "Etat dictateur" ou "migrants dehors".
De nombreuses réactions à l'arrestation de l'ex-militaire, venues pour l'essentiel de l'extrême droite, ont agité les réseaux sociaux français.
"Soutien au général #Piquemal, injustement et brutalement arrêté à #Calais!", a écrit sur son compte twitter la députée Front National Marion Maréchal-Le Pen, tandis qu'un autre député d'extrême droite, Gilbert Collard, exprimait "sa honte".