Ces mesures sont dues aux soupçons sur des opérations militaires non traditionnelles auxquelles Moscou a prétendument eu recours en Ukraine, lit-on dans le journal américain Wall Street Journal.
Ainsi, dans le cadre de cette nouvelle stratégie, l'Otan, en coopération avec l'Union européenne, s'emploie à élaborer un projet de soutien aux alliés "sous la pression de la Russie ou quelque autre pays".
Un tel soutien consistera notamment à envoyer, dans les régions "touchées" par une énorme pression de la part de la Russie, des experts en cybersécurité pour réagir aux attaques des hackers et des spécialistes en communications afin de lutter contre la propagande, ainsi qu'à déployer des forces de réaction rapide de l'Otan. La stratégie ne prévoit pour autant pas la participation des forces otaniennes aux combats mais vise à démontrer le soutien de l'Otan à ses alliés et à faire réduire à Moscou cette pression mythique que l'alliance craint tant pour quelque raison que ce soit.
Les ministres de la Défense de l'alliance s'apprêtent à discuter des scénarios potentiels d'une "guerre non traditionnelle" mercredi, en Belgique, escomptant finaliser la stratégie pour le sommet de Varsovie en juillet 2016.
L'augmentation de la présence militaire de l'Otan en Europe a déjà fait l'objet de discussions acharnées depuis longtemps, et sa peur d'une soi-disant guerre hybride n'est-elle donc pas un prétexte pour amplifier encore sa présence en Europe orientale?