L'intention de l'Arabie saoudite de s'ingérer dans le conflit syrien a provoqué un choc chez toutes les parties intéressées par le règlement dans ce pays proche-oriental et a poussé les Etats-Unis de se poser des questions sur leur soutien à Riyad, écrit le quotidien allemand Die Welt.
Washington a déclaré qu'il était prêt à soutenir tous ses alliés dans la lutte contre Daech, mais a refusé de commenter les intentions des Saoudiens. L'Occident se rend parfaitement compte du fait que toute ingérence de l'Arabie saoudite dans le conflit ne fera que compliquer la situation en Syrie, souligne l'auteur de l'article.
La monarchie du Golfe étant l'une des principales sources de financement et de livraisons d'armes aux rebelles islamistes, elle est le principal "auteur" du conflit syrien. En outre, la Russie et l'Iran, pays qui prennent une part active au règlement du conflit, n'accepteront jamais la présence du contingent saoudien sur le sol syrien.
Pour l'Iran chiite, les monarques saoudiens, qui ont tâché pendant des décennies de propager dans le Proche-Orient une idéologie sunnite radicale, sont l'incarnation du mal par excellence. En outre, les succès enregistrés par l'armée syrienne régulière dans la lutte contre les extrémistes sont extrêmement importants pour Moscou et Damas. Quant à l'ingérence de Riyad, elle risque de réduire à néant tous les efforts conjoints, souligne l'auteur de l'article.
Le ministère saoudien de la Défense a déclaré jeudi dernier qu'il était prêt à déployer des troupes terrestres en Syrie pour combattre le groupe terroriste Etat islamique.
Bahreïn s'est aussi dit prêt samedi à envoyer un contingent terrestre en Syrie dans le cadre de l'opération que la coalition internationale dirigée par Washington mène contre le groupe terroriste Daech en Syrie.
Le ministre syrien Walid Mouallem a annoncé samedi que tout lancement d'une opération terrestre en Syrie sans le feu vert de Damas serait un "acte d'agression".