"L'attaque la plus meurtrière" a eu lieu samedi soir dans un bar du quartier populaire de Kinama, dans le nord de la capitale, où trois grenades ont été lancées, a expliqué à l'AFP Freddy Mbonimpa, maire de Bujumbura.
"Deux personnes ont été tuées sur le champ, dont un petit garçon d'une dizaine d'années qui vendait des oeufs, et douze autres ont été blessées et évacuées vers l'hôpital", a-t-il précisé.
Deux des blessés ont succombé dans la nuit, des décès confirmés de source hospitalière.
A Musaga, un autre quartier contestataire du sud, "d'autres criminels armés ont lancé simultanément une grenade sur une patrouille de policiers (…), mais elle est tombée dans une parcelle où elle a fait huit blessés civils", a ajouté M. Mbonimpa.
Enfin, une cinquième grenade a été lancée sur une patrouille militaire, toujours à Musaga, sans faire de victime.
Le pouvoir et l'opposition s'accusaient mutuellement dimanche d'être derrière les "attaques terroristes" de la nuit, qu'aucune rébellion n'a revendiquée.
Le Burundi est plongé dans une profonde crise politique depuis la candidature fin avril 2015 du président Pierre Nkurunziza — réélu en juillet — à un troisième mandat. Plus de 400 personnes ont été tuées depuis le début de la crise, qui a poussé 230.000 personnes à l'exil. Après un début du mois de janvier plutôt calme, Bujumbura est en proie à une recrudescence d'attaques armées depuis quelques jours.