"Certains problèmes, dont il est question dans ce livre, concernent notamment l'utilisation des signaux de réserve SIGINT (le renseignement d'origine électromagnétique, ndlr) du GCHQ dans le but d'en tirer un avantage cybernétique. Cependant, les chercheurs sont tenus d'être toujours en quête de nouvelles possibilités afin de mettre à jour le dispositif de cybersécurité", souligne le document.
D'après lesdits fichiers, le Quartier général des communications du gouvernement britannique (GCHQ) se servait largement des métadonnées qu'il avait réussies à collecter grâce à un vide juridique.
"Il y a de fortes restrictions juridiques et politiques quant à l'utilisation du contenu des données recueillies. En ce qui concerne les métadonnées, nous avons les mains beaucoup plus libres pour les stocker et les utiliser. (…) En outre, il est évident que le volume des données en question dépasse considérablement celui des métadonnées", lit-on dans le document.
Un autre passage du document souligne que le service de renseignement est parfaitement conscient qu'une telle collecte de métadonnées est potentiellement peu pratique.
"Il est à noter qu'en l'occurrence, la détection des faux positifs demeure à un niveau assez bas. Au cas où un analyste aurait trois ensembles de données à traiter, dont un ensemble revêt probablement un intérêt particulier, il aurait certainement le temps de s'acquitter de cette tâche. Mais s'il avait affaire à une liste de 300 ensembles de données, dont cinq présentent un intérêt quelconque, la tâche s'avérerait beaucoup plus difficile".
Edward Snowden a révélé en juin 2013 l'existence d'un programme informatique secret baptisé PRISM, permettant aux Etats-Unis de surveiller les échanges par mail, messagerie instantanée, téléphone et réseaux sociaux des utilisateurs aux Etats-Unis et ailleurs dans le monde.
Suite à ses révélations, M. Snowden est recherché par la justice américaine. En août 2013, il a obtenu l'asile temporaire en Russie avant d'obtenir un permis de résidence de trois ans le 1er août 2014.