Revenant sur l'appel qu'il avait lancé à la France, Julian Assange révèle avoir eu des "contacts directs" avec François Hollande. Des "discussions et allers-retours qui ont mené à la lettre ouverte publiée dans Le Monde". Par la suite, ces pourparlers n'ont pas abouti et la France n'a pas proposé l'asile politique à Julian Assange. Il regrette l'occasion manquée d'un "geste politique très fort".
"François Hollande a eu l'air très faible, il a été victime de l'espionnage américain (…) Les relations entre les renseignements américain et français ont été trop fortes", pour le président français, juge-t-il.
"Le peuple français, la plupart des médias français ont répondu à cet appel, même le centre Pompidou mais pas François Hollande", a-t-il indiqué.
Fort du soutien d'un comité de l'Onu qui a officiellement déclaré ce vendredi sa détention illégale, Julian Assange pourrait quitter pour la première fois depuis 2012 l'ambassade d'Equateur à Londres, devant laquelle des sympathisants appellent à se rassembler.
Visé par un mandat d'arrêt européen, il refuse de se rendre en Suède de peur d'être extradé vers les États-Unis, où il pourrait se voir reprocher la publication par WikiLeaks en 2010 de 500.000 documents classés secret défense sur l'Irak et l'Afghanistan et 250.000 communications diplomatiques.
En septembre 2014, Julian Assange avait déposé plainte contre la Suède et la Grande-Bretagne auprès d'un groupe de travail sur la détention arbitraire (WGAD), organisme mandaté par l'Organisation des Nations unies, pour faire reconnaître son confinement dans l'enceinte de l'ambassade équatorienne depuis bientôt quatre ans comme une détention illégale.