"Assassin!": l’accueil chaleureux réservé par Quito à Erdogan

© REUTERS / Guillermo GranjaLe président turc Recep Tayyip Erdogan et son homologue équatorien Rafael Correa
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A Quito, capitale de l’Equateur et dernière étape de la tournée latino-américaine du président turc après le Chili et le Pérou, la rencontre entre Recep Tayyip Erdogan et son homologue équatorien Rafael Correa a été accompagnée d'accrochages entre la police et des manifestants pro-kurdes.

Le président turc est arrivé à Quito pour signer plusieurs accords économiques de "portée stratégique", mais le véritable objectif de la tournée de Recep Tayyip Erdoğan en Amérique du Sud est sans doute lié à ses ambitions politiques, a déclaré à Sputnik Korkut Boratav, expert en relations économiques internationales. 

Par ailleurs, lors de sa visite dans la capitale équatorienne, des manifestants pro-Kurdes ont protesté contre les opérations militaires turques visant les militants du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) dans le sud-est de la Turquie. En scandant "Assassin" et "Vive le peuple kurde", un groupe de protestataires a essayé d'empêcher l'intervention du président turc à l'Institut d'études nationales de Quito. 

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Selon l'interlocuteur de l'agence, bien que la Turquie cherche effectivement à diversifier ses marchés d’exportations compte tenu de l’instabilité qui règne au Proche-Orient, aucun des trois pays visités par le président turc dans le cadre de cette tournée n'est un acteur économique clé de la région.  

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"Par conséquent je ne pense pas que cette visite puisse apporter de sérieux avantages économiques à la Turquie", a-t-il dit. 

Néanmoins, M.Erdogan a affirmé que la signature d'accords économiques turco-équatoriens inaugurait une "ère nouvelle" dans les relations entre Ankara et Quito. 

Selon l'expert, les visites du président turc au Chili, au Pérou et en Equateur sont plutôt liées à l'intention de Recep Tayyip Erdoğan d'introduire en Turquie un régime présidentiel. Aussi a-t-il besoin de se familiariser avec l'expérience des pays où ce système fonctionne plus ou moins. 

"De ce point de vue, l'expérience de ces pays pourrait être utile au président turc", a estimé M.Boratav.

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