"Si l'Otan est prête à prendre des décisions constructives, alors on peut la féliciter. Si on vise à utiliser le Conseil Otan-Russie afin d'augmenter la pression sur la partie russe, alors la perspective de mise en œuvre de cette idée est peu probable", a déclaré Anatoli Antonov.
Moscou est méfiant concernant cette volonté de coopérer, ce qui est explicable: les contacts entre la Russie et l'Otan étaient réduits à zéro ces derniers temps, il n'y a ni actions pratiques, ni activités conjointes avec Bruxelles. En outre, la mission russe auprès de l'Otan à Bruxelles a été considérablement réduite.
"S'ils avaient envie de développer les relations, ils n'auraient pas touché nos diplomates et nos militaires", a indiqué le vice-ministre.
Le responsable russe a annoncé que la Russie se prononçait pour un dialogue équitable et mutuellement respectueux avec l'Otan, mais que Moscou ne souhaitait pas fermer les yeux sur l'impact négatif des actions de l'Alliance en termes de sécurité mondiale et régionale.
"Nous sommes intéressés par la coopération militaire avec les pays de l'Otan tout comme nos collègues de l'Alliance. Mais nous ne sommes pas disposés à coopérer sur les questions uniquement relatives aux intérêts de ses pays membres", a fait savoir le vice-ministre.
Le Conseil Russie-Otan a été fondé en 2002 mais sa dernière réunion au niveau diplomatique a eu lieu en juin 2014. Le Conseil a ensuite été suspendu en raison du conflit en Ukraine.