Selon la directrice de la Banque Valéria Gontareva, la hryvnia a baissé pour des raisons objectives et il ne faut pas s'attendre à ce que la situation empire.
"Quelles sont les perspectives du cours de la hryvnia? Avant tout, comme je l'ai déjà dit, les facteurs saisonniers n'existent plus, les fêtes et le mois de janvier sont déjà passés. Toutefois, il faut comprendre que les facteurs fondamentaux qui déterminent le cours de notre devise se trouvent en dehors de la zone d'influence de la Banque nationale. La Banque ne peut pas contrer l'influence des facteurs fondamentaux", a indiqué la responsable devant les députés.
Selon elle, la chute de la hryvnia a été provoquée par les prix bas du pétrole et par l'embargo commercial imposé par la Russie.
"Avant tout, c’est arrivé à cause de la baisse des prix du pétrole sur les marchés internationaux. La baisse des prix du pétrole provoque celle des prix de l'acier et des denrées alimentaires qui constituent notre principale source de revenus en devises. Un facteur supplémentaire qui rend la situation difficile, c'est la limitation de nos exportations en Russie et du transit de nos marchandises vers l’Asie par ce pays. Selon nos estimations, cette année, nos recettes en devises seront réduites de 1,1 milliard de dollars", a précisé la directrice de la Banque nationale d'Ukraine.
Auparavant, le chef de la fraction "Bloc de Piotr Porochenko" au parlement ukrainien, Iouri Loutsenko, a déclaré que le conflit avec la Russie avait privé l'Ukraine de la moitié de son économie. Dans le même temps, les hommes politiques et les experts ukrainiens se réjouissent de la baisse des prix du pétrole, déclarant que leur pays en profitait.
Le 3 février, le dollar a atteint 25,87 hryvnias, ce qui constitue un nouveau plus bas pour la devise ukrainienne depuis mars 2015.