"Il est peu probable que des mesures symétriques soient adoptées, compte tenu de la somme tout à fait exorbitante que nos partenaires américains y investissent (dans l'élargissement de la présence militaire de l'Otan en Europe, ndlr). Sans oublier qu'ils comptent y investir quatre fois plus l'année prochaine. Une réponse symétrique est en l'occurrence inutile, j'en suis convaincu. Des mesures de compensation visant à maintenir l'équilibre stratégique et militaire dans la région sont actuellement adoptées et elles continueront à l'être", a-t-il relevé.
Ces derniers temps, la présence militaire des forces de l'Otan en Europe s'est intensifiée. La perspective d'intégration anticipée de nouveaux membres, comme le Monténégro, le déploiement de forces armées dans les pays d'Europe centrale et orientale, et des exercices militaires sans précédent ne sont que quelques aspects de la nouvelle stratégie que l'Alliance met en œuvre en Europe.
Pour sa part, la Russie a déclaré à maintes reprises qu'elle considérait le rapprochement des troupes de l'Otan de ses frontières comme une menace pour sa sécurité. L'ambassadeur russe auprès de l'Alliance Alexandre Grouchko a indiqué le 9 octobre dernier que Moscou ferait tout ce qui est nécessaire pour préserver l'équilibre des forces militaires en Europe, mais qu'il n'aspirait nullement à une nouvelle course aux armements.