"Le nombre de consommateurs et d'investisseurs de pays dépendant du prix des hydrocarbures a considérablement augmenté, ce qui représente une menace pour l'économie mondiale" selon les analystes. En particulier, la compagnie Apple estime que la baisse de la croissance économique dans les pays riches en réserves pétrolières est l'une des principales causes de la réduction de ses ventes. Ces pays représentent aujourd'hui près de 40% du PIB mondial, soit deux fois plus qu'en 1990.
"Le monde a cruellement besoin de cours pétroliers élevés", a déclaré Han de Jong, économiste en chef à l'ABN Amro Bank NV à Amsterdam. Bien que certains pensent que les cours pétroliers bas peuvent relancer l'économie mondiale grâce à la baisse des frais, ces attentes ne se justifient pas toujours, écrit Bloomberg. Et de poursuivre: "L'argent économisé est souvent utilisé par les pays développés pour rembourser leurs dettes", indique l'agence.
Fin janvier, la directrice du FMI Christine Lagarde déclarait que la croissance économique en 2015 serait de 3,1%, de 3,4% en 2016 et de 3,7% en 2017. Elle nommait parmi les principaux risques pour la croissance globale les "difficultés dans l'économie chinoise, les prix des matières premières, la désynchronisation de la politique créancière et monétaire des banques centrales à travers le monde", ainsi que "la situation dans les pays émergents".
Le baril de la marque européenne Brent a chuté hier jusqu'à 32,27 dollars, pendant que celui de l'américaine WTI passait sous la barre des 30 dollars.
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