Rien qu'en 2016, l'Etat allemand débloquera aux fins désignées la bagatelle de 22 milliards d'euros, attestent les données de l'IW. Il convient toutefois de noter que le montant en question a été calculé en estimant que le nombre de réfugiés ne dépasserait pas 1,5 million de personnes. Au cas où leur nombre atteindrait 2,2 millions de personnes, les dépenses s'élèveront à 27,6 milliards d'euros en 2017.
Si ce scénario se confirme, le ministre allemand des Finances Wolfgang Schäuble sera incapable d'éviter un budget déficitaire en 2017, assurent les experts de l'IW.
Rappelons que la chancelière fédérale allemande Angela Merkel a déclaré lors d'une récente réunion de l'Union chrétienne-démocrate d'Allemagne (CDU) que les migrants syriens et irakiens devraient retourner dans leurs pays "quand la Syrie sera en paix, quand Daech sera vaincu en Irak".
Principale initiatrice de la "politique des frontières ouvertes", Angela Merkel a pointé l'importance de la diminution de l'afflux des migrants ainsi que la nécessité de la mise en place d'une solution paneuropéenne qui comprendrait la protection des frontières européennes et une juste répartition des réfugiés dans les pays du Vieux Continent.
En 2015, l'Allemagne a accueilli quelque 1,1 million de réfugiés. Les débats enflammés autour de la question de l'accueil des réfugiés ont repris de plus belle après une série d'agressions sexuelles commises, à Cologne et dans d'autres villes allemandes, par des ressortissants de pays d'Afrique du nord et du Proche-Orient.
A cause de la politique migratoire, la cote de popularité de Mme Merkel a fortement chuté. D'après les derniers sondages, environ 40% des Allemands se prononcent pour la démission de la chancelière fédérale Angela Merkel à cause de sa gestion de la crise migratoire.