La première attaque a visé la localité de Guié, où un kamikaze circulant à moto s'est fait exploser, tuant une personne et en blessant 32, a indiqué à l'AFP un officier des services de sécurité. Un deuxième attentat suicide a fait deux morts et 24 blessés dans le village de Miterine.
La région du lac Tchad est placée sous le régime de l'état d'urgence pour tenter de contrer les attaques de Boko Haram, qui a rallié l'organisation de l'Etat islamique (EI), et qui a fréquemment recours aux attentats suicides, au Nigeria, au Cameroun, au Tchad et au Niger.
Ces attaques sont de plus en plus souvent perpétrées par des adolescentes ou des femmes. Les marchés, lieux de vie par excellence sur le continent africain, sont régulièrement pris pour cible.
Pour contrer les kamikazes, le Tchad a interdit le port du voile intégral sur l'ensemble de son territoire, ce vêtement servant régulièrement à dissimuler des ceintures d'explosifs.
Au Cameroun voisin, les autorités ont aussi banni le port du voile intégral dans plusieurs régions.
Depuis que les islamistes nigérians ont commencé à attaquer le territoire camerounais en 2013, quelque 1.200 personnes — dont 67 militaires et trois policiers — ont été tuées dans des attaques et des attentats dans la région de l'Extrême-Nord, selon un bilan publié début janvier par le gouvernement camerounais.
Au Nigeria, l'insurrection de Boko Haram et sa répression ont fait au moins 17.000 morts et plus de 2,5 millions de déplacés depuis 2009.