"L'objectif c'est que l'opération Sangaris en tant que telle, opération militaire, s'arrête", a déclaré le ministre lors de l'émission Le Grand Jury RTL/LCI/Le Figaro.
.@JY_LeDrian à quelques minutes de son interview dans #LeGrandJury, dès 12h30 pic.twitter.com/fusKhPU0Ms
— Le Grand Jury (@LeGrandJury) January 31, 2016
"Je souhaite que cela soit fait au cours de l'année 2016 et qu'il reste sur le territoire de Centrafrique de petites unités comme c'était le cas auparavant", a ajouté M. Le Drian.
L'effectif de l'armée française sur place compte presque 900 soldats actuellement. Au début de l'année 2014, ce chiffre était de 2.500 personnels et sera alors ramené à environ 300 soldats dans l'année, a rapporté le ministre français de la Défense.
Outre les forces armées françaises, c'est l'Onu qui dans le cadre de la Mission multidimensionnelle intégrée de stabilisation des Nations unies en Centrafrique (Minusca) a déployé une force de quelque 10.000 hommes ayant le but, notamment, de sécuriser les élections qui marquent une transition politique en Centrafrique.
"Il y a en Centrafrique une mission des Nations unies, la Minusca, dont le rôle va être croissant pour assurer la sécurité sur le territoire et la sécurité du nouveau pouvoir politique", a noté Jean-Yves Le Drian.
D'après des décrets de la présidence de transition, publiés jeudi, le second tour de l'élection présidentielle en Centrafrique et le premier tour des législatives auront lieu le 14 février.
Le ministre français a également exprimé son espoir que l'Union européenne s'engage à former l'armée centrafricaine, lors d'une réunion informelle des ministres européens de la Défense qui sera tenue les 3 et 4 février aux Pays-Bas, à Amsterdam.
"J'ai souhaité — et je pense que j'aurai satisfaction cette semaine — qu'il y ait aussi, comme nous l'avons fait au Mali, une mission de formation de l'UE pour reconstituer l'armée de la République centrafricaine, en faire une véritable armée (…). J'espère pouvoir obtenir cela de mes collègues dans quelques jours", a estimé M. le Drian.
La réduction de la force militaire en Centrafrique ne signifie toutefois pas que la France freinera son opération anti-terroriste "Barkhane", comprenant 3.500 hommes mobilisés dans cinq pays du Sahel (Mauritanie, Mali, Niger, Tchad, Burkina Faso).
"Nous assurons par cette force la sécurité sur les cinq pays de la zone sahelo-saharienne", a affirmé le ministre en ayant souligné qu'il faut aussi "permettre à ces pays de se doter de forces antiterroristes".
Cependant, tous ces efforts proclamés de l'Onu et de la France, selon les habitants locaux, ne semblent pas vraiment efficaces à l'établissement de la sécurité dans la région. En particulier, les Maliens notent que malgré la présence de l'armée française et des forces de l'Onu, l'incertitude dans le pays grandit et la situation en général reste très tendue.