L'opinion des experts a été rendue publique par la revue National Defense qui se réfère au rapport de la commission présenté à l'examen du Congrès américain. Huit ex-fonctionnaires militaires de haut rang font partie de cette commission.
"Le manque d'investissements dans le processus de modernisation représente une source de risques à long terme qui pourraient être dévoilés même dans une situation sécuritaire moins difficile qu'aujourd'hui", lit-on dans le document de la commission.
En adressant des reproches aux troupes terrestres américaines, les experts ont fait attention à l'état de l'aviation militaire, le fonctionnement des systèmes antiaériens de courte portée, ainsi que la situation dans l'artillerie et des forces de défense radioactive, chimique et biologique.
Selon le rapport, la nécessité de la modernisation des forces armées de ces catégories implique les troupes situées directement sur le territoire américain, ainsi qu'en Europe et sur la presqu'île coréenne. La commission présente également une longue liste de programmes militaires avortés qui ont coûté des milliards de dollars aux contribuables américains.
Selon Daniel Goure, vice-président du centre d'analyses américain Lexington Institute, les forces terrestres des Etats-Unis ne possèdent actuellement pas de grands projets de modernisation, et les autorités militaires n'ont pas clairement défini d'approche concrète de mise à niveau.
Selon l'analyste, l'armée américaine devrait améliorer ses différentes unités, en particulier, la défense anti-missiles et les systèmes de défense active des véhicules de combat. M.Goure explique que ces changements ont une importance primordiale pour les forces armées, mais se trouvent actuellement dans une perspective éloignée.
L'expert souligne que les pouvoirs de la commission dans ses entretiens avec le Congrès auraient pu être une occasion exceptionnelle pour adresser les doléances de l'armée et se mettre sur la voie de la modernisation, ainsi qu'obtenir l'augmentation du financement des unités. Cependant, les autorités militaires n'ont pas utilisé cette chance.
"Je crois qu'ils ont échoué sur tous les points. Peut-être, parce que c'était un document de compromis pour tous, peut-être, parce que c'était politique", conclut l'expert.
