Les lourdes conséquences de la diminution actuelle des prix menacent non seulement les pays producteurs d'or noir, mais également les Etats qui semblaient, dans un premier temps, être les grands gagnants de la situation, estime l'observateur de l'agence Reuters René Wagner.
De nombreuses entreprises occidentales craignent pour leurs activités. Selon les informations récentes de l'agence Moody's, 120 multinationales du secteur énergétique se trouvent dans la zone à risques. Leurs difficultés financières se multiplieront jusqu'au retour des prix pétroliers à un bon niveau.
La crise actuelle pourrait se refléter directement sur le marché des monnaies. L'euro est la devise la plus menacée, parce que les prix bas du pétrole augmentent le risque de la poursuite des processus négatifs dans l'économie européenne — processus qui sont capables d'entraîner la chute des prix, ainsi que la baisse des investissements.
La situation actuelle ne manifeste pas de bons signes pour le système financier américain non plus. Si les employés de l'industrie pétrolière perdent leurs postes, les banques américaines auront de graves difficultés, en particulier, dans leurs opérations avec les personnes physiques.
Selon l'observateur de Reuters, toute situation d'urgence peut déclencher une vague d'insolvabilités et provoquer une crise de toute la sphère bancaire qui, pour sa part, pourrait entraîner la chute de l'économie mondiale, comme dans les années 2007-2008.
Cependant, les analystes estiment que des scénarios positifs sont très probables. Selon plusieurs prévisions, les prix pétroliers devront cesser de baisser pour repartir à la hausse et atteindre finalement des chiffres convenables. Ces estimations permettent d'espérer que la crise actuelle ne serait pas profonde.