Elections ou kalachnikov: la drôle d’alternative proposée par le président tchèque

© AP Photo / Cliff OwenMilos Zeman
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Selon le président tchèque Milos Zeman, il existe deux façons de se débarrasser du premier ministre Bohuslav Sobotka: l'une démocratique, l'autre non. Le chef de l'Etat s'est immédiatement attiré les critiques de ses opposants politiques qui l'ont accusé de menacer le chef du gouvernement.

"Il existe une option démocratique: les élections. L'option non démocratique, c'est la kalachnikov", a répondu Milos Zeman à la question de savoir comment se débarrasser de Bohuslav Sobotka. Ce dernier a immédiatement répliqué que ces propos avaient terrorisé sa famille et ses amis.

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"Nous sommes probablement le seul Etat civilisé du monde où le président appelle ouvertement à assassiner le premier ministre. Personnellement, cela ne me dérange pas, mais je n'aime pas voir Milos Zeman intimider mes enfants, ma famille et mes amis", a déclaré M. Sobotka.

Ce dernier est vivement critiqué dans son pays en raison de sa position favorable à l'accueil des migrants. Le président, au contraire, est hostile à la migration: il est persuadé que l'intégration des musulmans dans la société européenne est impossible.

Prié de commenter les propos de Milos Zeman, le porte-parole présidentiel Jiří Ovčáček a fait savoir que le chef de l'Etat n'avait pas appelé à tuer qui que ce soit. Selon lui, la déclaration concernant la kalachnikov "n'était rien d'autre qu'une hyperbole".

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"On sait que le président Zeman est très populaire auprès des gens simples. Pourquoi? Parce qu'il possède cette personnalité et cette vivacité d'esprit qui le distinguent avantageusement des hommes politiques européens et tchèques indécis, dépourvus de charisme et d'originalité", estime l'historien russe Vadim Troukhatchev, spécialiste de l'Europe centrale et orientale, interrogé par l'agence Sputnik.

Selon lui, Milos Zeman n'a menacé personne.

"Il n'a fait que rappeler une chose évidente, à savoir qu'il n'existe qu'une seule alternative au changement de pouvoir démocratique: l'exécution extrajudiciaire. N'a-t-il pas raison?", a conclu l'expert.

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