Le Sénat italien a commencé l'examen du projet de loi permettant aux couples de même sexe contracter une union civile.
Le projet de loi a été présenté en octobre dernier par les membres du Parti démocrate et a provoqué de vifs débats dans la société et dans la classe politique italiennes.
Quelques 6000 amendements ont été déposés par différents partis avant même le début de l’examen du projet de loi au Sénat. Sur ces 6.000 amendements, 5.000 ont été déposés par "La ligue du Nord", 300 par le parti "Forza Italia" et 60 par le Parti démocrate. Mais à la veille de l'examen, les sénateurs ont réduit le nombre des amendements de 90%.
Le point principal de ce projet de loi est l'établissement de l’union civile pour les personnes de même sexe. Il maintient toutefois la distinction sémantique entre union civile et mariage.
Le projet de loi prévoit la création d'une nouvelle institution civile qui diffère du mariage traditionnel tout en lui ressemblant dans les grandes lignes. Les couples auront les mêmes droits et devoirs que les couples hétérosexuels et pourront choisir un nom commun, mais aussi adopter les enfants naturels de leur conjoint, s’ils n’ont pas d’autres parents reconnus. La question de l'adoption des enfants par les couples homosexuels provoque le mécontentement des représentants de plusieurs partis italiens.
Un premier vote est envisagé pour le 2 février.
Auparavant, les partisans d’une union civile avaient organisé des manifestations dans une centaine de villes italiennes avec un seul et même slogan: "Réveille-toi Italie". Selon les organisateurs, l'Italie est le dernier grand pays d'Europe occidentale à ne reconnaître aucun statut aux couples homosexuels.
La Cour européenne des droits de l'Homme (CEDH) avait déjà exhorté l'Italie à reconnaitre le mariage gay, au nom du droit au respect de la vie privée des citoyens italiens.