"Je remercie tous les membres de l'APCE d'avoir soutenu l'Ukraine et notre délégation en votant notre amendement selon lequel aucun statut et aucune fonction ne sont en mesure de justifier les démarches transgressant la loi nationale ukrainienne", a indiqué le député de la Rada suprême d’Ukraine (parlement), Gueorgui Logvinski sur son compte Facebook.
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Posté par Георгий Логвинский sur mardi 26 janvier 2016
Pourtant, le député français Thierry Mariani (LR), membre de la commission des Affaires étrangères de l'Assemblée nationale estime que M.Logvinski "a pris ses rêves pour des réalités", commentant la résolution dans un entretien à Sputnik.
D'après lui, la résolution stipule le contraire: "J’y trouve une condamnation de l’attitude de l’Ukraine, puisqu’elle dit clairement que quand on prend des sanctions, on doit en informer les parlementaires, on doit leur donner une possibilité de recours, on doit suspendre l’exécution d’une mesure d’interdiction, tant que la procédure de contestations n’a pas aboutie. C’est le paragraphe 11".
Pour M.Mariani, "c’est une condamnation totale de ce que fait l’Ukraine".
Le député souligne que les parlementaires français qui ont visité la Crimée n'ont jamais eu vent des sanctions promises par l'Ukraine à leur encontre. "Je ne vois pas en quoi c’est une réussite pour l’Ukraine", constate l'homme politique.
"On a surtout vu dans ce débat des députes ukrainiens qui étaient s’acharnaient à faire en sorte que les députés ne puissent pas aller voir ce qui se passe réellement en Crimée ou dans le Donbass. C’est-à-dire qu’ils essayent de faire en sorte que cette zone reste une zone grise et que la seule voix qui reste sur cette zone, serait la propagande délivrée par Kiev", explique Thierry Mariani.
Le député affirme aussi qu'il s'agit également d'une résolution qui condamne les pratiques de l’Union Européenne, car c’est l’UE qui a introduit les premières sanctions pour interdire les parlementaires.
"Le premier qui a pris ces mesures", c’est l’UE, rappelle-t-il, et de juger nécessaire la relecture du paragraphe 11.
"Je pense à mes amis – le Président de la Douma Sergueï Narychkine, je pense à Leonid Sloutski qui étaient interdits, sans pouvoir se défendre. Or, le paragraphe 11 – c’est une condamnation de l’UE aussi", précise M.Mariani.
Il explique que même si la Russie a pris des mesures similaires, ce n'est qu'en riposte à des sanctions infondées.
L'homme politique français avoue ne pas avoir assisté au débat concernant "une résolution qui enfonçait des portes ouvertes". Thierry Mariani est persuadé que cette résolution ne changera rien.
"…avant l’été je serai avec une autre délégation française de retour en Crimée", promet-il.