Avant d'effectuer cette opération complexe et risquée, les chercheurs ont mené des études similaires sur des rats et les résultats se sont avérés positifs. Les chercheurs ont réussi à trancher puis à suturer la moelle épinière chez des rats, ainsi qu'à tester certaines méthodes médicales chez des singes, apprend-on d'une série d'articles publiés dans les magazines Surgery et CNS Neuroscience & Therapeutics.
Les opinions de chirurgiens de renom quant au succès d'une telle opération sont partagées. Certains, n'en excluant pas la possibilité en principe, doutent néanmoins que cette opération particulière puisse être couronnée de succès. D'autres considèrent tout simplement la greffe de tête comme une aventure vouée à l'échec.
M.Canavero et ses collègues affirment avoir réalisé avec succès l'étape la plus difficile de l'opération lors d'essais sur des rats, soit la jonction entre le tronc cérébral et la moelle épinière. A cette fin, ils ont utilisé un nano-couteau spécial fait d'hydrogène, une matière organique appelée polyéthylène-glycol afin d'aider les fibres nerveuses à se recoller, et une méthode particulière de stimulation de la moelle épinière à l'endroit de l'incision, nécessaire pour l'apparition de la liaison entre les neurones.
En outre, les scientifiques ont réussi à effectuer des greffes de cerveau chez des singes. Dans ce cas, les membres des bêtes n'étaient pas redevenus mobiles, mais elles ont survécu et leurs cerveaux n'ont pas été irréversiblement endommagés suite à la transplantation.
Les chercheurs ont également présenté des méthodes de lutte contre la douleur durant ce type d'opérations.
Les premières expériences sur des corps humains ont déjà commencé en Chine, et dans un avenir proche le spectre des recherches sera considérablement élargi. La première transplantation de tête humaine est prévue pour décembre 2017.