Ce document auquel a eu accès France 3 Midi-Pyrénées inclut sept sites répartis partout en France qui pourraient être visés par des attaques terroristes "coordonnées, simultanées et géographiquement dispersées". La liste est le résultat de la surveillance effectuée dans les réseaux sociaux, ainsi que les sites Internet proches des djihadistes.
Le document précise par ailleurs les moyens dont pourraient se servir les terroristes pour frapper ces lieux.
1. Premièrement, la zone de La Défense à Paris court le risque d'être attaquée par un drone ou bien par un avion piégé.
2. Le pont de Saint-Nazaire est aussi parmi les cibles potentielles des terroristes.
3. La zone aéroportuaire de Toulouse pourrait vivre un attentat suicide et une fusillade, selon le document.
4. La zone portuaire de Marseille-Fos devrait craindre un drone ou un avion piégé.
5. La zone hydrocarbures de Lyon-Sud connaîtrait une attaque à la voiture piégée.
6. Le Parlement européen de Strasbourg pourrait subir une fusillade.
7. Finalement, un attentat suicide pourrait se produire au Musée européen de Lille.
Ce sont les sept sites qui sont évoqués le plus fréquemment dans les discussions parmi les personnes sous surveillance.
Une telle analyse, si crédible, devrait être prise au sérieux, a affirmé à The Local, site d'actualité en ligne, le président du Centre d'analyse du terrorisme Jean-Charles Brisard. Surtout du fait que les attaques à venir seraient probablement plus complexes car les réseaux terroristes ne cessent de se développer.
"Nous avons été témoins d'une révolution en matière de mode opératoire de ces réseaux, commençant par des attaques lancées par des individus et leurs disciples pour évoluer jusqu'aux opérations complexes lancées par des réseaux entiers alimentés par d'importants financements", a-t-il estimé.
D'après lui, les attentats de Paris en novembre étaient le premier exemple d'une attaque coordonnée et complexe, simultanée et géographiquement dispersée.
Le 13 novembre au soir, plusieurs fusillades et attentats-suicide quasi simultanés ont visé six points de Paris et sa proche banlieue. Trois kamikazes ont notamment actionné leurs charges explosives près du Stade de France, à Saint-Denis. L'attaque la plus meurtrière a frappé la salle de concert du Bataclan, où les terroristes ont tiré à bout portant sur la foule. Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence.
