Qu'il s'agisse d'assurer les premiers soins d'urgence, ou d'améliorer les services de sécurité à l'aide de la technologie, les Parisiens sont bien déterminés à se préparer pour d'éventuels attentats, annonce the Local.
Plusieurs Parisiens ont peur que les attentats du 13 novembre se répètent. Et ils sont prêts à apprendre comment faire un garrot ou comment trouver une solution technologique afin d'aider les services d'urgence affairés lors d'une catastrophe.
Par ailleurs, quelques 400 concepteurs, experts en informatique et graphistes ont organisé un "hackathon" afin d'élaborer des solutions modernes de gestion de crise.
La conférence a été organisée par Jean-Francois Pillou, concepteur de sites et d'applications Web. Pillou a appelé les hackers à s'engager dans la lutte antiterroriste par le biais d'un outil technologique qui dynamise la réponse des services de sécurité et d'urgence.
Parmi les idées dévoilées par les jeunes concepteurs on trouve: un système de messagerie qui analyse le bruit ambiant et le niveau de stress dans la voix d'une personne qui fait un appel, afin d'établir un ordre de priorité parmi les appels d'urgence.
D'autres ont proposé un système automatisé permettant les citoyens de texter un incident en contournant l'opérateur.
Le 13 novembre, plusieurs ont fait rapport de difficultés dans leur tentative d'alerter les autorités. Les pompiers ont reçu à eux seuls plus de 700 coups de téléphone en une demi-heure.
Les hackers ont également proposé de gérer la radicalisation via les technologies. Certaines solutions ont aussi été proposées afin de bloquer les éventuelles fausses rumeurs lors d'une attaque. La police a déjà promis d'appliquer certaines de ces idées novatrices.
A la caserne de pompiers de Montmartre, les pompiers recrutent des personnes qui désirent apprendre gratuitement quelques gestes utiles qui peuvent sauver des vies. 8.000 participants sont attendus. L'idée est essentiellement d'enseigner à de simples passants des techniques cruciales nécessaires dans une situation d'urgence.
"Si vous ne faites rien, la personne meurt. Si vous faites au moins quelque chose, même si vous le faites d'une manière imparfaite, cette personne a une chance de survivre", déclare le général Philippe Boutinaud, créateur du groupe.
La maire de Paris Anne Hidalgo affirme que ce cours et le "hackathon" ont montré la très grande volonté des Parisiens de s'engager dans leur communauté."
"Notre société se tient debout et ne se laissera pas affecter par les terroristes", a-t-elle déclaré.