162 hectares de terres agricoles ont été endommagés par la pulvérisation de produits toxiques par l'armée israélienne à Gaza, rapportent les médias internationaux. Les faits ont été confirmés par Israël.
Le ministère palestinien de l'Agriculture se dit préoccupé par le danger que présentent les hautes concentrations d'herbicides pulvérisés par des avions et qui pénètrent maintenant dans le sol et les eaux souterraines.
Les fermiers palestiniens rapportent que des avions israéliens ont aspergé les champs longeant la frontière pendant plusieurs jours. Des cultures d'épinards, de petits pois, de persil et de haricots ont été détruites à l'est de Khan Younes et dans la partie centrale de la bande de Gaza. Cependant, les médias israéliens n'ont fait aucune mention de la pulvérisation d'herbicides par l'armée dans cette région, précise le site Pour la Palestine.
Depuis l'imposition par Israël d'une zone interdite près de la frontière, de nombreux Palestiniens y ont été abattus. Au cours de ces derniers mois, Tsahal a tué au moins 16 Palestiniens et en a blessé au moins 379 autres qui étaient entrés ou s'étaient approchés de la zone interdite. Les ouvriers agricoles qui font les récoltes sont eux aussi régulièrement pris pour cible, souvent même quand ils se trouvent à l'extérieur de la zone interdite. La plupart d'entre eux participaient à des manifestations près de la frontière.
Cependant, près de 35% des terres cultivables de la bande de Gaza se trouvant le long de la frontière, la pulvérisation d'herbicides chimiques ont un impact très nuisible sur les moyens de subsistance de la population.
Pendant la guerre du Vietnam, les Etats-Unis ont répandu d'énormes quantités de napalm et d'herbicides pour détruire de vastes zones de la jungle du Vietnam, à des fins militaires. Ces pratiques ont eu des effets dramatiques sur l'environnement et la santé des populations, une convention internationale sur la modification de l'environnement a été mise au point, qui limite l'usage militaire d'herbicides. Entrée en vigueur en 1978, la convention n'a jamais signée par Israël.