Baptisé "barrage de Tabqa", cet ouvrage est situé sur l'Euphrate à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Raqqa, indique The Wall Street Journal. Le quotidien précise que les Etats-Unis n'oseront pas bombarder le barrage afin de ne pas provoquer une inondation.
Construit dans les années 1970 avec le concours de l'Union soviétique, le barrage hydroélectrique de Tabqa a donné naissance au lac El-Assad, la plus importante réserve d'eau en Syrie.
"Cela entraînerait une catastrophe écologique pour l'Irak et une catastrophe humanitaire pour la Syrie", affirme le quotidien américain.
Depuis 2013, le barrage de Tabqa est contrôlé par les islamistes. Selon les informations disponibles, la digue est soigneusement protégée par des combattants étrangers de Daech. D'après le département d'Etat américain, les djihadistes ont récemment réduit le débit du barrage en provoquant une pénurie d'eau dans la province irakienne d'An-Anbar.
Les responsables américains reconnaissent que cet ouvrage est difficile à conquérir, car la coalition dirigée par les Etats-Unis ne possède pas de troupes terrestres en Syrie, ce qui exclue toute opération.
Le barrage hydroélectrique de Mossoul (qui portait autrefois le nom de Saddam Hussein) a été construit sur le Tigre en 1983 et mis en service en 1986. Situé à 50 kilomètres en amont de Mossoul (ville de près de deux millions d'habitants), il revêt une grande importance stratégique.
En cas de destruction de la digue, les 12,5 milliards de mètres cubes d'eau contenus dans son lac inonderaient non seulement la ville de Mossoul, mais aussi d'autres régions du nord de l'Irak. Selon des experts, une telle catastrophe ferait près de 500.000 morts rien qu'à Mossoul.