Cette information a été publiée sur la page Facebook de Gueorguiï Logvinskiï, député de la Rada suprême (parlement ukrainien), citant la réponse officielle du parquet à la demande qu'il a déposée.
"Le 11 janvier 2016 le parquet a engagé un procès contre Coca-Cola et PepsiCo conformément à l'article 364-1 du Code pénal ukrainien (relatif à l'abus de pouvoir)", a écrit M.Logvinskiï.
Cet article, cité par le député, permet aux procureurs de procéder à des arrestations de suspects pouvant aller jusqu'à trois mois.
La compagnie Coca-Cola a, à son tour, annoncé qu'elle n'avait reçu aucune notification du parquet ukrainien concernant la publication de carte de Fédération de Russie sur laquelle figure la Crimée.
"La société à responsabilité limitée Coca-Cola-Ukraine Ltd. n'a reçu aucun message du parquet ukrainien. Nous sommes toujours prêts à collaborer à une enquête officielle", a affirmé Coca-Cola.
Coca-Cola a publié la carte de la Russie incluant la Crimée dans le réseau social VKontakte le 30 décembre dernier. Le 5 janvier, la société a, sous le feu des critiques, présenté ses excuses et fait retirer la carte en question.
La société PepsiCo,qui a également publié une carte de la Russie avec la Crimée fait elle aussi l'objet de poursuites.
La Crimée et la ville de Sébastopol ont adhéré à la Russie suite au référendum sur le statut de la péninsule organisé le 16 mars 2014. Au cours de ce référendum, 96,77% des habitants de la Crimée et 95,6% des habitants de Sébastopol se sont prononcés pour la réunification avec la Russie. Ces chiffres, que le président ukrainien semble de toute évidence ignorer, devraient tempérer son optimisme quant aux perspectives de retour de la Crimée dans le giron ukrainien.