Devant le gotha des grands patrons, chefs d'Etat et de gouvernement et leaders d'opinion réunis comme chaque année dans la cossue station de ski suisse, le Premier ministre veut insister sur trois sujets, selon son entourage: terrorisme, avenir du projet européen et plus classiquement, l'attractivité économique et les réformes en France.
"Le Premier ministre a l'intention, notamment lors de son intervention en séance plénière (jeudi matin vers 10H15) sur l'Europe, de lancer un véritable message d'alerte", selon Matignon.
"Il faut d'une certaine manière aussi que l'Europe s'habitue à vivre dans une forme d'état d'urgence, non pas dans le sens de l'état d'urgence instauré en France après les attentats, mais pour répondre avec les délais qui soient à la hauteur des crises qui l'affectent. L'Europe doit se ressaisir".
Quant au terrorisme, la communauté internationale, l'Europe et la France "se doivent de trouver des réponses collectives", souligne-t-on à Matignon.
Manuel Valls doit s'exprimer lors d'une table ronde sur l'Europe à laquelle participeront également le Premier ministre grec Alexis Tsipras, le Premier ministre néerlandais Mark Rutte et le ministre allemand des Finances Wolfgang Schaüble.
Il doit également rencontrer le nouveau Premier ministre turc Ahmet Davutoglu et le nouveau président argentin Mauricio Macri, des grands patrons (Google, Facebook, Cisco, Coca Cola, Novartis, Dow Chemical…), mais aussi le chanteur de U2, Bono, ou encore la reine Noor de Jordanie pour évoquer le sort des réfugiés syriens.
Davos est "un endroit où il faut être", a estimé mardi Manuel Valls dans un entretien à la télévision suisse RTS. "Il n'y a pas de problème entre la gauche, l'économie et l'entreprise, et Davos. Ce sont des débats anciens, dépassés", selon le Premier ministre.
Manuel Valls, qui commence son déplacement par un dîner de chefs d'Etat et de gouvernement mercredi soir, rentrera à Paris jeudi en fin de journée.