Tenter de gagner le Royaume-Uni de manière clandestine peut coûter très cher aux migrants, mais il existe une alternative bien plus abordable. Le seul inconvénient est que vous risquez de vous réveiller au beau milieu d'une base militaire française, annone le Local.
Cette aventure peut s'avérer dangereuse. Dans certains cas, les migrants ont dépensé la somme de 500 euros pour s'offrir les services d'un passeur, pour finalement prendre la direction exactement contraire de celle escomptée.
Un groupe de cinq clandestins est revenu à Calais, déclarant qu'ils avaient été réveillés par des soldats français armes au point, tout étonnés de se trouver en fait dans une base militaire française. Ils ont été menottés et arrêtés, puis on les a ramenés dans le camp de Calais d'où des milliers de migrants tentent de fuir pour rejoindre la Grande-Bretagne.
"Quand ils sont dans le camion, les migrants essaient d'analyser le nombre de tournants et de virages, parce que cela signifierait qu'ils passent les ronds-points se situant en bordure des embarcadères des ferries qui traversent la Manche. C'est la seule façon de savoir si le camion se dirige vers le site désiré", explique un médecin dans un camp de Calais.
"Il y a des gens qui ont des demandes d'asile légitimes, mais parfois, ils doivent violer la loi pour être entendus", a déclaré Tom Radcliffe, volontaire britannique dans le camp.
Cette méthode de passage clandestine est moins onéreuse que la méthode classique, qui prévoit de payer une somme exorbitante à un réseau de contrebandiers et de conducteurs de camions. D'après ceux qui travaillent à Calais, les migrants et les réfugiés payent plusieurs milliers d'euros afin de partir au Royaume-Uni. Un travailleur bénévole, qui a préféré garder l'anonymat, a expliqué que la semaine dernière, un migrant syrien avait dû verser 11.500 euros à des contrebandiers pour gagner Londres.
Cette option est proposée par un groupe d'Afghans qui permettent aux migrants d'obtenir encore une chance de se rendre en Grande-Bretagne s'ils avaient manqué leur camion. Mais les Afghans ne représentent qu'une partie de l'iceberg de ce grand trafic de migrants. D'après plusieurs interviews, il est devenu clair que ce réseau de passeurs est dirigé par les Albanais.