Selon Charles McConnell, ancien ministre adjoint américain de l'Énergie et directeur exécutif du groupe d'initiative à l'Université Rice, le retour de l'Iran sur le marché pétrolier ne devrait pas déboucher sur une crise d'envergure.
"La Russie a récemment annoncé la réduction de la production de pétrole et ce dans une période difficile. Mais la Russie fait preuve d'une approche plus pondérée alors que l'Iran a un besoin urgent de générer des bénéfices à court terme", poursuit l'expert.
Ainsi, selon les estimations fournies par le secrétaire d'État américain John Kerry à la chaîne CNN, afin de rétablir la production, l'Iran a besoin d'environ 500 milliards de dollars, ce qui est 10 fois inférieur à la somme épargnée sur ses comptes gelés.
"À ce jour, les prix du pétrole sont vraiment bas. Mais je ne m'attends pas à ce que cela dure. Dans quelques mois, le marché devrait sentir la baisse de la production et des investissements, ce qui créera une tendance à la hausse des prix à long terme. De plus, le danger de déstabilisation géopolitique reste présent, facteur à prendre en compte par tous les pays en dehors du Proche-Orient qui sont en quête de stabilité énergétique. Le prix serait alors le facteur décisif de leur propre tranquillité" conclut M. McConnell.
Le 18 janvier, les autorités iraniennes ont donné pour consigne d'augmenter de 500.000 barils par jour la production de pétrole brut du pays, mettant en œuvre la décision qui avait été prise d'accroître la production dès que les sanctions internationales seraient levées.