Le Conseil des gouverneurs de l'Agence internationale de l'énergie atomique (AIEA) a annoncé avoir pris la décision mardi de publier le rapport final des experts sur le programme nucléaire iranien.
Le directeur général de l'Agence, Yukiya Amano a présenté un document de cinq pages précisant les engagements remplis par Téhéran dans le cadre de son programme nucléaire. L'Iran a notamment démonté le cœur du réacteur nucléaire à eau lourde à Arak et peut désormais produire au maximum 130 tonnes d'eau lourde, selon le texte.
Il reste 5.060 centrifugeuses à l'usine d'enrichissement de Natanz. Elles enrichissent de l'uranium à 3,67%, tout comme dans les autres sites nucléaires iraniens. Les spécialistes y ont installé un appareil de contrôle hautement technologique permettant de surveiller en continu le niveau d'enrichissement d'uranium.
L'usine d'enrichissement de Fordo a reconstruit deux cascades de centrifugeuses pour produire des isotopes stables. Les autres centrifugeuses ont été mises en état de veille sous le contrôle de l'AIEA.
Au total, l'Iran dispose actuellement de 300 kg d'uranium enrichi à 3,67%.
Les autorités iraniennes ont en outre pris des mesures pour garantir la présence à long terme des experts de l'AIEA dans le pays, en leur délivrant notamment des visas long séjour et en aménageant des lieux de travail pour les experts étrangers sur les sites nucléaires du pays.
Le plan d'action conjoint global sur le programme nucléaire iranien a été adopté en juillet 2015 par l'Iran et le groupe des 5+1 (Six médiateurs internationaux: Russie, Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Chine et Allemagne). L'accomplissement du Plan engage la levée de toutes les sanctions économiques et financières adoptées contre l'Iran par le Conseil de sécurité de l'Onu, les Etats-Unis et l'Union européenne. Dans le cadre de l'accord, l'Iran s'est chargé de réduire à 300 kg ses réserves d'uranium enrichi, le surplus devant être évacué à l'étranger, notamment en Russie.