La montée d'un sentiment anti-Union européenne
L'étude de l'évolution de l'opinion est particulièrement intéressante quand il s'agit de la proximité, ou de l'éloignement, par rapport à l'Union européenne. On constate ainsi la présence de trois groupes de pays. Une premier groupe est marqué par une forte progression des personnes s'affirmant « plus éloignées » de l'Europe. Ce groupe est emmené par la Grèce, avec un écart de 48 points avec ceux qui se sentent « plus proches » de l'Europe, mais on y retrouve les Britanniques, les Néerlandais, mais aussi les Belges et les Italiens. Ceci traduit la forte montée d'un sentiment eurosceptique.
Un second groupe est constitué des pays dans lesquels le sentiment d'éloignement vis à vis de l'Europe a progressé mais ou l'écart par rapport au sentiment de proximité est faible. Enfin, le troisième groupe est constitué des pays où le sentiment de proximité est plus important que celui d'éloignement par rapport à l'Europe. Le point important ici est que des pays faisant partie du « noyau historique » de l'Union européenne sont désormais sensibles au climat eurosceptique.
Tableau 1
La perte d'attractivité de l'Euro
Ce sondage révèle aussi la forte perte d'attractivité de l'Euro. On constate ainsi que dans les pays de l'UE non-membre de la zone Euro l'image de ce dernier s'est fortement dégradé et que dans deux pays de la zone Euro, l'Italie et la Grèce, une majorité de personnes sont pour quitter l'Euro.
Tableau 2
Les opinions contre l'Euro semblent très tranchées en Grande-Bretagne, en Suède, mais aussi au Danemark et en Bulgarie. Cela ne doit pas surprendre, car aucun de ces pays ne fait partie de la zone Euro. De plus, les résultats de différents sondages montrent qu'aujourd'hui il y a une majorité absolue d'électeurs qui, en Grande-Bretagne, sont disposés à quitter l'UE.
(*) http://www.gallup-international.bg/en/Publications/2015/255-International-Survey-on-EU-Prospects
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