Laurent Fabius, qui se rend mardi en Arabie saoudite avant une visite la semaine prochaine à Paris du président iranien Hassan Rohani, a en outre écarté une médiation de la France entre Riyad et Téhéran qui ont rompu leurs relations, mais a dit "parler avec tout le monde".
L'entrée en vigueur samedi de l'accord sur le programme nucléaire iranien, conclu le 14 juillet entre Téhéran et les grandes puissances, "est une bonne chose (…) mais nous entendons être extrêmement stricts sur la surveillance de sa mise en œuvre", a déclaré M.Fabius. "Nous allons être très vigilants".
Le chef de la diplomatie française a indiqué que pour que ces pourparlers réussissent, il faut que "toutes les questions soient traitées, y compris bien sûr celle de la gouvernance" mais aussi que "le siège d'une série de villes soit supprimé et qu'on arrête les bombardements indifférenciés".
M.Fabius a par ailleurs indiqué que, lors de sa visite mardi à Ryad, il devrait rencontrer notamment le roi Salmane "pour discuter de la situation" et préparer une réunion prévue en mars sur la coopération économique entre la France et l'Arabie saoudite.
"La France a des positions qui sont connues. Elle a des amitiés qui sont connues. Et en même temps, c'est un pays totalement indépendant qui recherche la paix e la sécurité, qui n'a pas d'agenda caché et qui parle avec tout le monde", a-t-il tenu à souligner.
L'accord nucléaire du 14 juillet vise à garantir la nature strictement pacifique du programme nucléaire iranien en échange de la levée de sanctions ayant asphyxié l'économie de ce pays qui détient les quatrièmes réserves de brut au monde et les deuxièmes de gaz.