François Hollande a assuré lundi que son plan de formation de 500.000 chômeurs n'était pas un "artifice statistique" destiné à faire baisser le taux de demandeurs d'emploi.
"J'ai demandé à ce que le nombre de formations disponibles soit porté à 500 000 de plus, soit le double de ce qu'elles étaient en 2015"
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
"On ne peut pas corriger les statistiques", a martelé le chef de l'Etat lors ses voeux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi, en réponse à l'opposition qui l'accuse de lancer ce plan pour faire baisser le chômage et pouvoir ainsi se représenter en 2017.
Il est à noter, qu'il s'agit actuellement des 8.000 contrats de professionnalisation.
@Elysee @gouvernementFR "j'ai demandé que" et non "à ce que" #bescherelletamère
— Aucelon (@aucelon) 18 января 2016
L'Etat dégagera un milliard d'euros pour le plan de formation de 500.000 chômeurs, a annoncé lundi François Hollande devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
"L'Etat dégagera un milliard d'euros pour mobiliser tous les acteurs. Pôle Emploi déploiera de nouvelles formations, l'Afpa (Association pour la formation professionnelle des adultes) et d'autres organismes seront mobilisés pour cette mission et les partenaires sociaux apporteront leur propre contribution et définiront les formations liées branche par branche, région par région aux besoins des entreprises", a-t-il déclaré.
Selon François Hollande, l'emploi était "la seule question qui vaille au-delà de la sécurité des Français", lors de l'annonce de ses mesures pour renforcer la lutte le chômage.
"Il faut tout faire pour que le retour vers l'emploi soit favorisé, facilité, simplifié" #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
"Je considère que face au désordre du monde, face à une conjoncture économique incertaine et un chômage persistant, il y a aussi un état d'urgence économique et social à proclamer", a déclaré le chef de l'Etat devant le Conseil économique, social et environnemental (Cese).
Le président François Hollande a chiffré à "plus de deux milliards d'euros" les mesures du plan d'urgence pour l'emploi, tout en promettant qu'elles seraient financées intégralement par des économies budgétaires.
"Les mesures que j'ai présentées représentent un budget significatif qui sera financé sans prélèvement supplémentaire, par des économies"
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
François Hollande s'est dit "prêt à modifier la loi si nécessaire" pour "étendre les compétences des régions" sur la formation et l'apprentissage, au coeur de son plan d'urgence pour l'emploi présenté lundi lors de ses voeux devant le Conseil économique et social et environnemental (Cese).
"Je sais que les présidents des régions souhaitent faire des propositions, voire expérimenter de nouveaux dispositifs (…) Le gouvernement est prêt à faciliter toutes les expérimentations possibles, et même à modifier la loi si c'est nécessaire pour étendre les compétences de ces grandes collectivités", a déclaré le chef de l'Etat aux acteurs économiques et sociaux, rappelant que les régions disposaient de "compétences importantes" en matière de formation et d'apprentissage.
Face à un chômage trop élevé, nous devons être capables de réformer, de porter un modèle économique et social exigeant, de croire au progrès
— François Hollande (@fhollande) 18 января 2016
François Hollande a souhaité lundi trouver une "voie" entre le "libéralisme sans conscience et l'immobilisme sans avenir", dans ses voeux aux acteurs de l'entreprise et de l'emploi.
"Entre libéralisme sans conscience et immobilisme sans avenir, il y a une voie: du travail encouragé, du travail valorisé, du travail respecté", a déclaré le chef de l'Etat qui s'exprimait au Conseil économique, social et environnemental.
"Entre le libéralisme sans conscience et l'immobilisme sans avenir, il y a une voie" @fhollande https://t.co/EnbO7dVG6X
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
François Hollande s'est engagé à aller "jusqu'au bout" pour réformer la France, "au-delà même de quelque échéance électorale que ce soit", dans une claire allusion à la présidentielle de 2017.
Estimant être mis "devant ses responsabilités" parce qu'il s'était "engagé" à faire reculer le chômage, le chef de l'Etat a souligné que "ce qui compte, c'est d'aller regarder ce qui peut être créé dans notre pays au-delà même de quelque échéance électorale que ce soit". "Ce qui compte, c'est de faire des réformes jusqu'au bout", a-t-il insisté, cité par l'AFP.
"Ce qui compte c'est de faire les réformes jusqu'au bout" @fhollande https://t.co/lqi2SCDu8e
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
Le président François Hollande a annoncé vouloir transformer le Crédit d'impôt compétitivité emploi (CICE) en "baisse définitive de charges sociales" au-delà de 2017 et accorder aux entreprises de nouveaux assouplissements sur le temps de travail, notamment sur la majoration des heures supplémentaires, sans toucher à la durée légale de 35 heures, a annoncé lundi François Hollande.Le président François Hollande a promis aux entreprises de moins de 250 salariés une prime immédiate de 2.000 euros par an pour toute embauche en CDI ou en CDD de plus de 6 mois de salariés payés jusqu'à 1,3 fois le Smic.
"Toute entreprise de moins de 250 salariés qui recrutera un demandeur d'emploi en CDD ou CDI, à 1 à 1,3 fois le SMIC" 1/2 #DirectPR
— Élysée (@Elysee) 18 января 2016
"Effectif dès aujourd'hui", "ce dispositif est établi pour une durée de 2 ans", "le temps du basculement du CICE en baisse définitive de charges", a-t-il ajouté.