Le début de l'année a été calamiteux pour les marchés boursiers et monétaires, mais il s'est aussi avéré mauvais pour les bons du Trésor américain, vendus en masse par les banques centrales du monde entier, annonce Vesti Finance.
Selon les données publiées par la Réserve fédérale des Etats-Unis (FED), les banques centrales se sont débarrassées de 12 et 34,5 milliards de dollars d'obligations US lors des deux premières semaines de janvier respectivement. Le commencement de l'année est considéré comme le pire de l'histoire.
En conséquence, le montant total des obligations sur les comptes des banques centrales étrangères est tombé à 2.962 milliards de dollars, un indice jamais vu depuis avril 2015.
Les résultats des deux premières semaines boursières peuvent réellement prétendre au titre de pires de l'histoire.
Cette évolution n'est pas surprenante. La forte volatilité et la crise des économies émergentes ont conduit les banques centrales à vendre les actifs libellés en dollars pour stabiliser les marchés monétaires et boursiers intérieurs.
Cependant, les actions de la Chine, qui continue à vendre ses stocks d'obligations américaines, ont une grande influence sur le marché mondial. Certains économistes déclarent que ces chiffres sont liés à la vente active d'obligations américaines par la Banque populaire de Chine, les autres banques asiatiques ayant commencé à agir dans la foulée.
Certains ne pensent pas que le géant chinois joue un rôle primordial, ils soulignent que toutes les banques étrangères vendant les bonds US donnent le ton, et en font porter la responsabilité à la Chine.
Cette démarche à actuellement un sens, sur fond de dépréciation des monnaies mondiales vis-à-vis du dollar américain et alors que les régulateurs du marché cherchent à enrayer leur chute.
Une question se pose alors: «Combien de temps cette solde des bonds américains continuera-t-elle?»
Certains économistes déclarent qu'au rythme actuel, la majorité des obligations se trouvant sur les comptes des banques étrangères pourrait être liquidée en trois mois.