"Les sanctions russes et les attaques terroristes coûteront à la Turquie plus de 12.000 milliards de dollars par an, soit une somme 4 fois plus élevée que le gouvernement turc prévoyait précédemment", a déclaré Aydin Sezer, expert et ex-conseiller commercial de l'ambassade turque à Moscou dans une interview accordée à la "Voix de l'Amérique".
"La part de la Russie dans les exportations turques de fruits et de légumes atteint 60%", a fait savoir Burhan Er, président de l'Association turque des vendeurs de fruits et de légumes. "Nous avons perdu tout cela. La Russie est un grand marché pour nous".
En ce qui concerne les restrictions imposées par la Russie dans le domaine touristique, elles ont déjà causé des problèmes aux propriétaires de magasins, aux chauffeurs de taxi ainsi qu'aux vendeurs de rue qui dépendent directement des voyageurs.
"Le business avec la Russie commence déjà à s'estomper, plusieurs magasins seront poussé à la fermeture", indique le businessman Zafer Soylu.
Outre les sanctions russes, les inquiétudes des Européens en matière de sécurité semblent également risquer de frapper l'économie turque, comme en témoignent les récents événements qui ont ponctué l'actualité du pays.
Une explosion perpétrée mardi dernier par un kamikaze sur la place de Sultanahmet, centre touristique d'Istanbul, a fait 10 morts et 17 blessés.
L'attentat à la voiture piégée, mercredi soir, près d'un commissariat de police dans la province sud-ouest de Diyarbakır a tué 5 personnes et a fait 39 blessés.