Selon M.Mariani, cette nouvelle séance de négociations à Minsk s'est passée dans "l'indifférence la plus totale". Il souligne que ce sujet ne représente plus aucun intérêt pour les occidentaux.
"Aujourd'hui, on voit qu'il y a peu de chances pour que cette négociation amène un grand progrès. Qu'est-ce qu'on attend réellement de ces négociations? On peut espérer un cessez-le-feu respecté un peu plus que les précédents… On peut le souhaiter parce que cela mettra fin à des pertes de vies humaines", explique l'interlocuteur de Sputnik.
M.Mariani estime que la situation actuelle est totalement paradoxale, parce que l'Ukraine n'a aucun intérêt à trouver une solution pour la crise, et bloque toutes les initiatives depuis plusieurs mois. En particulier, l'autonomie prévue pour certaines régions ukrainiennes dans les accords de Minsk n'est pas respectée.
"Je ne m'attends pas à grand-chose pour ce round de négociations. Un cessez-le-feu — soit, mais pas de progrès en ce qui concerne les élections, parce que le gouvernement ukrainien n'a aucun intérêt à ce que cela se passe bien dans les régions de Donetsk et Lougansk", déclare le député français.
Le dernier entretien au "format Normandie" a eu lieu fin décembre. Les dirigeants de la Russie, de l'Allemagne, de la France et de l'Ukraine ont confirmé leur attachement au régime de cessez-le-feu dans le Donbass et se sont entendus pour prolonger la durée de l'accord de Minsk en 2016.
En avril 2014, Kiev a entamé une opération militaire contre les Républiques populaires autoproclamées de Lougansk et de Donetsk. Selon les dernières données de l'Onu, le conflit a fait plus de 9.000 morts. Le règlement dans le Donbass fait l'objet de rencontres tenues dans le cadre du Groupe de contact de Minsk. Depuis septembre 2014, ce dernier a déjà adopté trois documents réglementant les mesures de désescalade du conflit.