Les représentants de la société civile turque adressent des reproches aux autorités du pays, en soulignant l'absence de libertés démocratiques. Tahsin Yesidere, professeur et président de l'Association des enseignants de Turquie, et Fatih Yasli, enseignant à l'Université technologique du Proche-Orient, s'expriment à ce sujet dans des entretiens accordés à Sputnik.
"Le président devrait faire preuve de logique sur cette question. A noter que les scientifiques gardaient le silence et attendaient la normalisation de la situation dans le sud-est du pays, et le retour au processus de négociations. Mais cela n'a pas eu lieu, les habitants continuent de périr chaque jour", déclare M.Yesildere.
Le professeur souligne que le règlement du problème kurde en Turquie devrait être effectué selon des modèles déjà adoptées dans des situations pareilles dans les pays développés, notamment en Espagne avec le pays basque. Il évoque également le sujet de la liberté des universités turques.
"La situation actuelle doit être considérée comme liée au problème de la liberté des universités et des enseignants. Malheureusement, le Conseil suprême et les recteurs de beaucoup d'universités turques n'ont encore pas compris le sens de la liberté académique", estime l'interlocuteur de Sputnik.
Actuellement, une campagne de signatures est lancée en Turquie contre la déclaration des hommes de sciences. L'attention des représentants de la société turque a été attirée par le fait que beaucoup de ceux qui figurent dans la liste des signataires, n'en sont même pas au courant.
Une de ces personnes, M.Yasli a confirmé à Sputnik qu'il ne savait rien sur une telle campagne. Selon lui, il existe des signes qui montrent que cette initiative est réalisée de façon incorrecte et même illégale. L'enseignant n'a pas signé la déclaration des scientifiques, mais il soutient le mouvement pour les libertés dans les universités turques.