La hausse du nombre de migrants en Autriche de manière générale, ainsi que la peur provoquée par les attaques terroristes à Paris de novembre dernier semblent être les causes principales de cette tendance, annonce le site The Local.
Jusqu'en septembre 2015, 100 permis étaient octroyées en moyenne dans la capitale autrichienne. Selon les rapports de police, ce chiffre a doublé en octobre, et ensuite a augmenté pour atteindre 457 en novembre. Robert Siegert, porte-parole de l'industrie pour le commerce des armes de la Chambre de commerce a souligné, dans un entretien accordé à la radio autrichienne ORF qu'il était évident que le sentiment général d'insécurité avait augmenté chez les habitants.
Depuis le début de la crise migratoire, le nombre des permis d'armes octroyés à Styria a fortement augmenté. Les milliers de migrants transitant chaque jour par le land ont renforcé la crainte de la population.
Dans la ville de Graz, capitale du land, le nombre de permis a été multiplié par deux entre 2014 et 2015. La situation dans les communes de Leibnitz et Sudoststeiermark situées tout prêt de la frontière avec la Slovénie est même plus grave, avec un nombre de demandes pour les permis correspondants multiplié par 4 en 2015.
Selon une déclaration du représentant de la police régionale, l'augmentation des demandes la plus importante a eu lieu lors des quatre derniers mois de l'année 2015, et c'est l'absence de sentiment de sécurité qui a poussé les citoyens à vouloir s'armer.
En Autriche, les permis de détentions d'armes autorisent leurs bénéficiaires à acheter et à posséder une arme à feu mais n'ont pas valeur de permis de port en dehors du domicile. Les licences octroyant la possibilité de porter des armes en public sont soumises à des règlementations beaucoup plus strictes.
Selon Radio Liberté, les autorités autrichiennes constatent que l'Allemagne renvoie de plus en plus de migrants à sa frontière avec l'Autriche, en déclarant que ces derniers ne peuvent pas obtenir l'asile dans le pays. L'Autriche elle-même a renforcé les contrôles à sa frontière avec la Slovénie, en expulsant plus de 1.500 migrants depuis le début de l'année.