Le rapport, consacré à la situation actuelle en Allemagne en matière de sécurité, précise que le pays est de facto une "cible de violences motivées par des idées djihadistes", ces violences pouvant jaillir à tout moment "sous forme de crimes contre des établissements gouvernementaux et civils, ainsi que contre des fonctionnaires d'Etat et des civils".
Plus précisément, il peut s'agir des attentats comparables à ceux qui se sont produits en novembre à Paris. La police met en garde également contre des attaques avec utilisation d'armes à feu et de bombes qui peuvent durer plusieurs jours.
La plus grande menace provient de ceux qui combattent en Syrie aux côtés des groupes djihadistes. 850 Allemands ont rejoint Daech est des groupes similaires, dont environ 300 sont revenus en Allemagne, explique le quotidien allemand. De plus, 420 personnes sont considérées comme islamistes dangereux et sont placées sous la surveillance de l'Office fédéral allemand de police criminelle (BKA).
Au mois de décembre, le chef des renseignements allemands Hans-Georg Maassen avait déjà fait état de plus de 400 islamistes radicaux habitant en Allemagne et prêts à attaquer à tout moment. Auparavant, le ministre de l'Intérieur de Rhénanie-du-Nord-Westphalie (ouest de l'Allemagne) Ralf Jäger avait lui aussi évoqué le chiffre d'un millier d'islamistes potentiellement dangereux recensés en Allemagne.
Le 13 novembre au soir, plusieurs fusillades et attentats-suicide quasi simultanés ont visé six points de Paris et sa proche banlieue. Trois kamikazes ont notamment actionné leurs charges explosives près du Stade de France, à Saint-Denis. L'attaque la plus meurtrière a frappé la salle de concert du Bataclan, où les terroristes ont tiré à bout portant sur la foule. Le président François Hollande a décrété l'état d'urgence.
