En outre, selon l'expert, l'explosion perpétrée mardi dernier dans le centre touristique d'Istanbul par un kamikaze, faisant 10 morts et 15 blessés, doit pousser Ankara à réfléchir à son rôle dans la lutte contre Daech.
"L'explosion survenue sur la place de Sultanahmet n'est qu'un début. Nous sommes au seuil de graves bouleversements, l'attentat d'Istanbul constituant le précurseur d'une série d'attaques terroristes", a déclaré Metin Gurcan.
Selon M.Gurcan, l'ampleur des activités djihadistes en Turquie est sous-évaluée, ce qui s'explique par le fait que l'auteur de l'attentat-suicide a été identifié très rapidement. Par conséquent, il était surveillé par les services de renseignement turcs, mais la police n'a rien entrepris afin de l'empêcher de commettre son acte.
C'est pourquoi, si la Turquie ne tire pas les leçons de la situation actuelle, estime Metin Gurcan, les conséquences de l'attentat d'Istanbul pourraient être imprévisibles. La Turquie doit mener une politique extérieure franche, visant la coopération avec la communauté internationale sur la lutte contre l'EI, prévoyant l'échange des données de reconnaissance, la création de centres de coordination communs et le renforcement du contrôle frontalier.
"La Turquie doit devenir un Etat avancé dans la lutte contre le terrorisme, sinon, elle devra verser un lourd tribut. Ce processus est déjà lancé, comme l'a prouvé l'attentat d'hier", a conclu Metin Gurcan.