"Je ne veux pas que les Français soient contraints, au deuxième tour des élections présidentielles, à choisir entre un socialisme mondialisé et un socialisme nationaliste", annonce M. Chauprade dans un communiqué, faisant respectivement référence au Parti Socialiste et au Front National, qu'il avait quitté le 9 novembre 2015 après un fracassant réquisitoire contre la "trahison" morale et idéologique de Marine Le Pen.
Aymeric Chauprade met trois sujets principaux au coeur de ce nouveau parti: "la désislamisation de la France", c'est à dire "le reflux de la loi islamique" qui "rivalise dangereusement (…) avec les lois de la République; "la dé-étatisation de la France, c'est à dire le recul de la dépense publique et le retour de l'Etat à ses fonctions régaliennes"; et troisièmement, "refaire de la France une grande puissance, puissance géopolitique, militaire, énergétique, maritime", rapporte l'AFP.
"Je ne rejoins pas Les Républicains, mais je veux peser sur la droite de gouvernement", précise Aymeric Chauprade dans un article paru mercredi matin sur le site du Monde, qui précise que "seul le nom de son nouveau parti a été déposé à l'Institut national pour la propriété intellectuelle (INPI), et aucune association n'a encore été créée".
Aymeric Chauprade "n'a aucune intention de revenir vers son ancien parti et ambitionne de +fixer+ la +droite hors les murs+, celle de Patrick Buisson et Eric Zemmour, qui ne se retrouve dans aucune formation politique", d'après des propos rapportés par Le Monde.
"Dans la droite hors les murs, tout le monde dîne ensemble, mais personne ne fait rien", estime M. Chauprade, cité par le Monde. "Je me laisse jusqu'au printemps pour voir où ça me mène".
Géopolitologue de formation, âgé de 47 ans, Aymeric Chauprade s'était retrouvé mêlé au scandale Air Cocaïne en novembre 2015. Le 23 novembre, la République dominicaine a émis un mandat d'arrêt contre lui pour sa participation présumée à l'évasion des pilotes français condamnés. Aymeric Chauprade a reconnu les faits.
Son procès pour provocation à la haine envers les musulmans, en raison d'une vidéo controversée sur l'islam qu'il avait diffusée en janvier 2015, doit par ailleurs s'ouvrir mercredi à Paris. Il compte invoquer son immunité parlementaire.