2016 déjà riche en découvertes scientifiques

© AFP 2024 Andrea SoleroÖtzi, l'homme de Hauslabjoch
Ötzi, l'homme de Hauslabjoch - Sputnik Afrique
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Alors que les fêtes de fin d'année battaient leur plein, les chercheurs occidentaux poursuivaient leur travail: ils ont déjà réussi à faire toute une série de découvertes.

Des patients préhistoriques

Ötzi, l'homme de Hauslabjoch, a été découvert sous un glacier en 1991 mais de nouveaux détails à son sujet surgissent encore aujourd'hui. Fin 2015, des chercheurs avaient ainsi expliqué que les tatouages d'Ötzi avaient un effet curatif et ils ont réussi, début 2016, à déchiffrer le génome de la bactérie Helicobacter pylori, conservée depuis 5 300 ans dans l'estomac de l'homme des glaces. Cette souche de bactéries n'est pas européenne (comme chez les habitants de l'Europe contemporaine), mais asiatique — on estime que la souche européenne est apparue il y a environ 10 000 ans pendant la migration des populations en Europe via le Moyen-Orient.

Ces nouvelles informations permettent de supposer que le peuplement de l'Europe ne s'est pas produit exactement de cette manière. Si auparavant on considérait qu'au Néolithique les Européens avaient déjà leur souche Helicobacter pylori, il convient de comprendre désormais pourquoi elle contient bien plus de la souche africaine que de la souche asiatique découverte chez Ötzi.

L'immunité de l'homme moderne

Les résultats d'études publiés dans la revue American Journal of Human Genetics indiquent que l'homme moderne doit sa forte immunité au croisement entre l'homme de Denisova et l'homme de Neandertal. Toutefois, les hommes ont probablement reçu de leurs ancêtres une prédisposition à diverses allergies.

Une cellule pour une cellule

Un article important est paru dans le magazine eLife, qui affirme que les organismes multicellulaires subissent une mutation unique. Telle est la conclusion des chercheurs qui ont analysé la molécule GK-PID responsable de la croissance de divers tissus. Ainsi, la révolution qui s'est produite il y a 800 millions d'années — le passage des organismes unicellulaires aux organismes multicellulaires — serait le résultat d'une seule mutation et non de milliers. Cette avancée permet de voir sous un nouvel angle l'évolution de tous les êtres vivants sur Terre et de mieux comprendre leurs mécanismes.

Les parasites romains

Une autre étude sur l'homme a été publiée dans le magazine Parasitology. Les chercheurs ont recueilli des échantillons d'anciennes matières fécales sur tout le territoire de l'Empire romain pour mener leur analyse.

Les résultats ont surpris les spécialistes: il s'est avéré que la sauce de poisson tant appréciée par les Romains contribuait à l'apparition de parasites tels que les vers solitaires. De plus, l'expansion de la culture et de la cuisine romaine a provoqué la propagation des maladies et des parasites chez les habitants des territoires conquis.

Pluton bombarde

La sonde New Horizons a ravi les spécialistes de la Nasa avec ses nouveaux résultats de mesures et plusieurs photos. L'une d'elles montre la partie centrale de la plaine Spoutnik, qui n'est finalement pas si plate: on y voit des "cases" de 16 à 40 kilomètres de largeur. Les chercheurs supposent que cet étrange relief a été formé par une convection — un échange thermique avec l'intervention d'azote gelé.

© Photo SwR / JHUAPL / Nasa Des "cases" de 16 à 40 kilomètres de largeur sur la plaine Spoutnik
Des cases de 16 à 40 kilomètres de largeur sur la plaine Spoutnik - Sputnik Afrique
Des "cases" de 16 à 40 kilomètres de largeur sur la plaine Spoutnik

Roskosmos attaque

La vidéo réalisée par le personnel de l'agence spatiale russe Roskosmos simule le sort de la planète Terre dans 4 milliards d'années. Selon les scientifiques, notre galaxie — la Voie lactée — rencontrera alors la galaxie d'Andromède qui se trouve aujourd'hui à 2,5 millions d'années-lumière.

La grande chimie

Les chimistes ont également fait des découvertes pendant les fêtes. Le tableau périodique des éléments de Mendeleïev contient désormais officiellement quatre nouveaux éléments. L'Union internationale de chimie pure et appliquée a approuvé les éléments sous les numéros atomiques 113, 115, 117 et 118.

Les quatre nouveaux éléments ont été synthétisés de manière artificielle.

Les opinions exprimées dans ce contenu n'engagent que la responsabilité de l'auteur.

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