Avec un "dimanche de janvier" chanté par Johnny Hallyday, un texte de Victor Hugo et le dévoilement d'une plaque, un hommage officiel et populaire, en présence de François Hollande et d'une assistance peu nombreuse mais grave, a été rendu dimanche matin aux victimes des attentats place de la République, informe l'AFP.Des centaines de personnes, recueillies, s'étaient rassemblées sur l'esplanade dans un silence quasi total, hormis les annonces des micros officiels et quelques applaudissements sporadiques, après chaque chanson chantée.
Outre le chef de l'Etat et Mme Hidalgo, Manuel Valls, plusieurs ministres dont Bernard Cazeneuve (Intérieur), Christiane Taubira (Justice) et Fleur Pellerin (Culture), étaient présents à côté d'un carré réservé pour les familles des victimes, blessés ou témoins des attaques.
La cérémonie de dimanche, organisée par la mairie de Paris, conclut une semaine d'hommage aux victimes des attentats de janvier (17 morts) et novembre (130 morts).
Johnny Hallyday, tout de noir vêtu, a entonné "Un dimanche de janvier", chanson composée par Jeanne Cherhal qui salue notamment la marche du 11 janvier 2015 qui avait réuni plus d'un million de personnes et de nombreux dirigeants étrangers à Paris.
Le choix du rockeur a été contesté par le cercle des proches des dessinateurs de Charlie Hebdo assassinés mais défendu par la mairie de Paris comme celui d'un chanteur très populaire, et d'une chanson "en résonance" des événements.
"Les prénoms de Paris" de Jacques Brel ont ensuite été repris par le Choeur de l'armée française, avant la lecture d'une allocution prononcée par Victor Hugo à son retour d'exil le 5 septembre 1870. "Sauver Paris, c'est plus que sauver la France, c'est sauver le monde. Paris est le centre même de l'humanité. Paris est la ville sacrée. Qui attaque Paris attaque en masse tout le genre humain", avait lancé l'écrivain.
M. Hollande est allé en fin de cérémonie saluer les familles avant d'effectuer une visite surprise à la Grande mosquée de Paris pour "un moment d'échange, de convivialité et de fraternité autour d'un thé", selon son entourage.