"Une plus grande transparence, des sanctions plus lourdes, des suspensions plus longues, et même la remise à zéro des compteurs sur les records du monde pour lancer une nouvelle ère, nous devons être prêts à tout mettre en œuvre pour restaurer la crédibilité dans ce sport", affirme Ed Warner, le président de l'UKA, dans ce document qui développe 14 mesures.
Ce document prône la suspension à vie pour ses athlètes convaincus de dopage afin qu'ils ne puissent plus représenter la Grande-Bretagne en compétition.
"L'intégrité de l'athlétisme a été mis à l'épreuve comme jamais en 2015. La confiance dans ce sport est à son plus bas niveau depuis des décennies. L'UKA estime que le moment est venu pour des réformes radicales si nous voulons ramener la confiance", explique le président de l'UKA.
"L'athlétisme doit se comporter bien différemment pour se sortir de cette crise. Nous publions aujourd'hui ce manifeste. On ne reviendra pas à un sport propre dans lequel les gens ont confiance si on n'est pas préparés à être courageux, si on ne se donne pas les moyens de mettre les choses en place", poursuit Ed Walker.
"Au cœur de tout, il doit y avoir un véritable et approprié mode de financement des autorités antidopage pour les aider à affronter les nouveaux défis auxquels elles font face. Des athlètes propres, le monde entier ne mérite rien de moins", développe-t-il encore, estimant que les marques ne devraient plus apporter leur soutien à un athlète reconnu coupable de dopage.
"Ce manifeste n'est rien d'autre qu'une contribution au débat. Sans aucun doute, il y en aura bien d'autres. Ce qui compte, c'est que l'athlétisme prenne maintenant conscience de l'ampleur du problème et soit assez courageux pour prendre les mesures difficiles et radicales qui lui permettront d'assurer sa santé à long-terme", conclut-il.
Ce manifeste intervient à trois jours de la publication par l'Agence mondiale antidopage (AMA), prévue jeudi à Munich, de la 2e partie du rapport d'une commission indépendante sur les pratiques dopantes et les faits de corruption dans l'athlétisme.
La première partie du rapport, publiée en novembre 2015, avait provoqué un séisme dans le monde de l'athlétisme, avec des accusations de corruption visant les plus hautes sphères de l'IAAF.