Selon le Frankfurter Rundschau, M.Erdogan a interrompu le processus de règlement concernant les Kurdes sans aucune raison sérieuse. Actuellement, la situation en Turquie rappelle l'époque dangereuse du début des années 1990, alors que la guerre avec les Kurdes était à son point le plus chaud. L'armée turque participe aux violents heurts dans le sud-est du pays.
Le parti du président turc déclare que la lutte continuera tant et aussi longtemps que tous ses opposants ne seront pas éliminés. Cependant, les activités des forces turques ont souvent comme résultat l'augmentation du nombre de leurs opposants parmi les Kurdes. Ainsi, le régime turc actuel ne peut se sentir en sécurité.
Le journal souligne que c'est le président turc lui-même qui est responsable de ce qui se passe, car c'est lui qui a repris cette "guerre civile" à la veille des élections, afin de s'attirer le soutien des électeurs nationalistes.
Dans cette situation, l'Europe devrait trouver intérêt à mettre fin aux bouleversements, et exercer une certaine pression sur M.Erdogan, estime le Frankfurter Rundschau. Cependant, ces derniers temps, les dirigeants de l'Union européenne préfèrent ne pas émettre de critiques envers la Turquie, cette dernière représentant le seul point de passage frontalier entre eux et les migrants.