ISIS….executes a woman journalist… https://t.co/1R5ALLDrcp pic.twitter.com/38hRuysRKH
— Greta Van Susteren (@greta) 4 января 2016
L'exécution de Ruqia Hassan, poursuit l'organisation, est unique en son genre, car c'est la première fois que l'EI condamne à mort une journaliste-citoyenne pour avoir fait du journalisme sur le territoire du "califat autoproclamé".
Plus connue sous le pseudonyme de Nisan Ibrahim, la journaliste collaborait avec le groupe Raqqa is being slaughtered silently (RBSS, Raqqa est sacrifiée en silence, ndlr), une ONG qui dénonce régulièrement des violations flagrantes des droits de l'homme en Syrie.
"Là, je suis à Raqqa. J'ai reçu des menaces de mort. L'Etat islamique va sans doute m'arrêter (…) et me décapiter. Mais je garderai ma dignité: il vaut mieux mourir que s'humilier devant l'EI", telles furent ses dernières paroles, publiées ce samedi sur Twitter par le fondateur de RBSS, Abu Mohammed.
1-the last words from Nissan Ibrahim Syrian activist who got executed by #ISIS was " im in Raqqa and I received pic.twitter.com/LNUHad0aYm
— Abu Mohammed (@Raqqa_sl1) 2 января 2016
Dans une de ses dernières publications sur Facebook, Ruqia Hassan a tourné en dérision l'interdiction de se servir des points Wi-Fi dans la ville de Raqqa, une mesure de restriction adoptée récemment par l'Etat islamique.
"Allez-y, coupez-nous l'accès à Internet, nos pigeons voyageurs s'en moqueront", a-t-elle ironisé.
Quant à l'arrestation de la journaliste, il est difficile d'en déterminer la date avec précision. Toujours est-il que son activité sur les réseaux sociaux s'est interrompue d'un coup le 21 juillet 2015, rapporte le journal britannique Independent.
"Elle n'hésitait pas à lancer des défis à l'EI et écrivait régulièrement sur les frappes aériennes dans la ville de Raqqa", a-t-il expliqué.
Et d'ajouter: "L'Etat islamique met le couteau sous la gorge de tous ceux qui se lèvent contre lui et les journalistes qui travaillent pour des médias étrangers constituent des cibles de prédilection".