Le document spécifie que Moscou se prononce pour un renforcement de la coopération mutuellement avantageuse avec les pays d'Europe et l'Union européenne, et pour une harmonisation des processus d'intégration en Europe et dans l'espace post-soviétique. La stratégie souligne également que la Russie souhaite bâtir un partenariat efficace avec les Etats-Unis sur la base d'intérêts convergents.
L'agence Reuters souligne notamment que "la Russie a pour la première fois cité les Etats-Unis en tant que menace pour sa sécurité nationale".
"La Russie a réussi à accroître son rôle dans le règlement des problèmes mondiaux, ce qui a provoqué une réaction de l'Occident", écrit l'agence, sans toutefois préciser la nature de cette réaction.
NewsWeek constate, lui, que "l'application par Moscou d'une politique intérieure et extérieure indépendante a provoqué la riposte des Etats-Unis et de leurs alliés soucieux de conserver leur suprématie dans le monde".
Sans soumettre la stratégie russe à une critique virulente, le quotidien américain The Hill signale pourtant son désaccord avec certaines positions énoncées dans le document.
The Daily News souligne pour sa part que les relations entre Moscou et l'Occident se sont dégradées sur fond d'événements en Ukraine. C'est la raison pour laquelle la mise au point d'une nouvelle stratégie de sécurité nationale russe n'a rien d'inattendu.
"Les Etats-Unis et l'UE ont soutenu un coup d'Etat anticonstitutionnel en Ukraine, ce qui a provoqué une scission profonde au sein de la société ukrainienne et un conflit armée", rappelle le journal, citant le document signé par Vladimir Poutine.
Pour The Washington Times, la publication de la nouvelle stratégie de sécurité nationale russe "n'est qu'une simple formalité".
"Ces derniers temps, l'Otan a ouvertement renforcé son potentiel militaire en Pologne et dans les pays baltes sous prétexte de contrer une hypothétique agression russe", écrit l'éditorialiste Todd Wood.
Enfin, The Financial Times estime que "les accusations lancées contre l'Otan et les Etats-Unis finiront visiblement par aggraver les relations entre Moscou et l'Occident".