Le président bolivien Evo Morales a déclaré que l'usage traditionnel de la feuille de coca l'aidait à lutter contre l'impérialisme, rapporte Prensa Latina.
"Pour moi, la feuille de coca est comme un compagnon dans la lutte anti-impérialiste, je dirais que c'est une flamme", a indiqué le président dans son discours dans le département de Cochabamba.
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— Marcha Patriótica (@marchapatriota) 12 декабря 2015
D'après M. Morales, la lutte pour la défense de l'utilisation des feuilles de coca a contribué à la modification des principes idéologiques liés à la culture de cette plante.
Le leader bolivien a souligné que dans le cadre du "discours impérialiste" hostile aux feuilles de coca, certains gouvernements avaient frappé de répression des mouvements sociaux.
"Voilà comment les gouvernements comme celui des Etats-Unis, sous prétexte de lutte contre le terrorisme, contre le trafic de drogue et sous couvert de défense des droits de l'homme attaquent et interviennent dans les pays opposés à leur idéologie", a déclaré le dirigeant bolivien.
Morales anuncia que dará “batalla” para despenalizar comercio de hoja de coca https://t.co/xjR8nZnsO0 pic.twitter.com/1EygyqRGtA
— FM Center Es Noticia (@FMCenterNoticia) 1 января 2016
La convention de l'Onu sur les stupéfiants de 1961 a proclamé la consommation des feuilles de coca illégale. Cependant, en Bolivie, la consommation de cette plante dans des buts médicaux et religieux n'est pas interdite par la loi. La mastication de la feuille de coca reste une pratique traditionnelle courante dans les Andes.
M. Morales, ancien cultivateur de coca et leader syndical des cultivateurs de cette plante, se bat contre la stigmatisation de la feuille de coca, dont est issue la cocaïne, mais qui est aussi une plante "sacrée" en Bolivie. La nouvelle constitution de 2009 consacre la coca comme "patrimoine culturel, ressource naturelle renouvelable de la biodiversité bolivienne, et facteur de cohésion sociale".